Focus sur le célibat en France
Fin 2016, la France comptait près de 18 millions de célibataires. L’Hexagone est encore loin de la Chine et ses 30 millions de cœurs à prendre dus à la politique de l’enfant unique. Cependant, le célibat ne cesse de s’étendre dans notre pays. Comment ce phénomène se manifeste-t-il chez les Français ?
Une situation majoritairement masculine
C’est un fait, il y a beaucoup plus d’hommes seuls que de femmes seules. En 2015, environ 37% des femmes étaient célibataires, contre près de 44% des hommes. Ces derniers sont également plus touchés que le sexe opposé par le célibat à vie (à lire sur ce site).
Près d’un homme sur dix n’a jamais connu le couple, notamment parmi la génération de la première moitié des années 60. Les quadragénaires des années 2010 qui n’ont jamais vécu à deux ont très peu de chance de sortir un jour de leur situation de « vieux garçon ».
La catégorie sociale la plus touchée est celle des agriculteurs. Mais les citadins ne font pas exception à cette règle. Les agglomérations urbaines connaissent elles aussi ce phénomène, notamment la Ville Lumière.
Paris et le célibat
Selon l’Insee (plus d’informations en visitant ce lien), près de la moitié des parisiens seraient célibataires ! Une explication rationnelle réside dans le fait que la capitale n’est pas adaptée pour une existence familiale. Coût de la vie élevé, rythme stressant, activités peut-être trop festives pour des couples qui souhaitent avoir leur tranquillité…
Le fait est que beaucoup de parisiens ne peuvent pas accorder suffisamment de temps à la recherche de leur âme sœur. La carrière professionnelle, le sport ou les soirées occupent trop d’espace sur leur emploi du temps. De fait, la relation amoureuse leur apparaît secondaire et n’entre pas dans leurs priorités.
Le célibat est aussi vécu comme une forme d’indépendance, source de fierté. Ne pas avoir à rendre de comptes, multiplier les rencontres éphémères et chérir cette forme de liberté font partie d’un style de vie propre à la capitale. Les parisiens sont plus volages, moins centrés sur la stabilité du couple et de la famille. Et cela ne concerne pas que les hommes.
L’image de la femme indépendante, libre de choisir ses partenaires, de repousser la naissance de son premier enfant et de se concentrer sur sa carrière n’est plus seulement qu’une image. C’est une réalité qui s’est installée pour durer.
Qu’en est-il des rencontres en ligne ?
Le marché des sites de rencontre a été introduit en France par la création de Meetic, en novembre 2001 (cliquez ici pour plus d’informations). Depuis, la concurrence a connu un essor exceptionnel, qu’il s’agisse des plateformes gratuites ou payantes. D’Elite Rencontre à Adopte un Mec, en passant par Attractive World et Parship, les portails ne se comptent plus.
Ce phénomène a même pu causer la polémique, avec notamment l’apparition de Gleeden en décembre 2009. Il s’agit d’une plateforme dont le slogan est d’être « le premier site de rencontres extra-conjugales pensé par des femmes », en quelque sorte le signe d’une libéralisation des mœurs. Car, moins médiatisés, les sites coquins se multiplient également et favorisent la démocratisation du milieu libertin.
Le développement des applications telles que Tinder a suivi cette mouvance, qui correspond aussi à l’explosion du nombre d’utilisateurs d’appareils mobiles. Internet a bien compris que le célibat est devenu un véritable marché à conquérir. A Paris notamment, ces outils permettent de faciliter les rencontres et d’accélérer la démarche de prise de contact.
La tendance à la hausse du nombre de célibataires n’est pas vouée à s’inverser. Il ne fait aucun doute que les sites comme les applications ont encore de beaux jours devant eux.